La chapelle et l’ermitage de Cocars sont des lieux que les siècles ont emplis de merveilleux, de mystère, de légendes et de folklore. Fondé au 17ème siècle dans le bois d’Epinois, l’ermitage de Cocars se trouvait au carrefour des chemins très fréquentés qui reliaient Dour à Wihéries et Elouges à Athis. Pendant de nombreuses années, l’ermitage a été un lieu renommé d’éducation : il possédait sa propre grammaire, et il a même accueilli, en hiver 1780 jusqu’à 200 élèves. La chapelle en est le seul témoignage encore existant.
La première fête de Cocars remonterait au moins aux années 1820. Cette célébration avait lieu chaque année, au printemps, le dimanche le plus proche du 25 mars. C’était une fête religieuse : une messe était chantée en l’honneur de la Vierge à l’Eglise Saint Victor. Ensuite, une procession reliait Dour à la chapelle. Une bénédiction des enfants « brayoux » suivait la procession qui a perduré jusqu’aux années 50.
En 1880, la ducasse de Cocars, aussi appelée ducasse aux figues, était très populaire, et dès le début du XXème siècle, on raconte que de nombreuses installations foraines venaient embellir la fête : tourniquets avec chevaux de bois, balançoires, roulottes, marchand de friandises (spécialement de figues mais aussi de dattes et de caramels). Un grand bal était organisé. On raconte que les absents dans les fosses le lendemain étaient nombreux…
Mais après les ravages de la première guerre mondiale, l’engouement retombe, la fête est plus modeste et finit par disparaître complètement vers 1940. Les habitants du nouveau quartier « La cité du Repos/de Cocars » essayeront de relancer la fête dans la fin des années 50, en vain…
La ducasse aux figues était une célébration de la Vierge. Depuis de longues années, on priait la Vierge et les deux petits « brayoux », Jean qui rit et Jean qui pleure, dont les statues étaient exposées dans la chapelle. On leur demandait de guérir les enfants ou d’améliorer leur caractère… Cette croyance prendrait son origine dans une légende selon laquelle un seigneur, ogre, vivait autrefois dans le bois d’Epinois. Un jour, il rencontra une belle princesse, la fille du Seigneur de Cocars. Il en tomba éperdument amoureux et l’épousa. L’ogre et la princesse vécurent heureux jusqu’au jour où leur fils fut tué par la foudre. L’ogre invoqua son Dieu, Odin, en vain. C’est ainsi qu’il invoqua la Vierge, et l’enfant ressuscita. Depuis ce temps, le peuple vénère Marie à Cocars.
L’histoire de la chapelle vous intéresse, venez voir l’exposition « la chapelle de Cocars au fil des ans… » Le samedi 21 août de 14 à 18h à l’intérieur de la chapelle.